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Le garde champêtre de la commune libre
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Le garde champêtre de la commune libre
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19 novembre 2011

NOEL DES ANCIENS (la vraie histoire)

La commune libre du Mollard fut fondée en 1932 par un joyeux drille nommé Elie Galland. Son épouse Léa que nous avons toujours croisée souriante nous a quitté en janvier 2010 dans sa 105 eme année.

Dans un récent billet je vous ai expliqué pourquoi le Père Noël passait en avant première dans notre quartier, mais je ne vous ai pas dit pourquoi après avoir choyé les plus jeunes il allait faire un petit coucou aux plus âgés à la maison de retraite. En fait il a pris cette habitude ce jour de 2008 ou il a reconnu le si joli sourire de Léa. Et il m' a conté cela . . . Quelle chance d'être garde-champêtre en cette commune libre !

 DSCF7449

Toute ressemblance avec des évènements ou des personnes existantes ou ayant existé NE PEUT PAS  être fortuite.

 En ce dimanche, le père-Noël assisté par les melons-lutins termine sa distribution de jouets.  

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 En prenant le raccourcit par le parc de la maison de retraite et du long-séjour il s’arrête, essuie ses lunettes, les rechausse et… Saperlotte ! ! ! S’écrit-il en regardant l’intérieur du bâtiment. . .Il part en courant et s’engouffre au long– séjour. Lorsque tout essoufflés les melons le rejoignent, ses lunettes sont toutes embuées. « Que se passe t-il Père-Noël? » s’inquiète dame Framboise  Oh ! Une histoire incroyable: je viens de reconnaître un sourire . . . 

DSCF7481 

 Il était une fois, il y a juste un siècle, je faisais ma distribution annuelle. J’étais très pauvre à l’époque et n’avais en cette année 1908 qu’une mandarine à offrir aux enfants. Pour les plus sages d’entre eux j’ajoutais une papillote. Hélas j’avais mal fait mes comptes : Arrivant chez la plus gentille, une petite Léa qui venait de fêter ses trois ans, je n’avais plus de friandises !  Je lui choisi donc la plus belle orange en pestant de n’avoir pas gardé pour elle une petite sucrerie. Cette erreur me turlupina toute la nuit.

Le lendemain matin, déguisé en simple homme, je me glissais derrière sa fenêtre et épiais son visage afin de voir si elle n’était pas trop déçue, si elle ne me trouvait pas pingre. Heureusement elle n’était pas exigeante la petite ! Et en voyant la belle orange naquit le sourire qu’elle nous offre encore aujourd’hui. Il faut que je répare cette erreur d’il y a cent ans ! Mais la loi est formelle: pas de cadeaux aux plus de neuf ans sur la commune libre. « Ne peut-on la transgresser ? » s’enquiert un citoyen du Mollard.  Oh que non ! C’est que le père-Noël doit montrer l’exemple ! De plus si un esprit chagrin de la mairie d’en bas venait à porter plainte, le garde champêtre soi-même, serait obligé de prononcer sentence et en serait fort marri.

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« Et alors ? Un fort mari ce n’est pas si chagrin » ronchonnât dame Framboise. On eu beau se torturer l’esprit aucune solution n’ aboutit. On soumit donc cet épineux problème à super Chantal, l’animatrice de l’ E.H.P.A.D.

"Et bien Père- Noël pour réparer cette étourderie d’autrefois, organisons une jolie fête l’après midi après votre distribution aux enfants et notre souriante doyenne, ainsi que ses amis, sera ravie. "

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Ouf ! s’écrièrent les habitants du Mollard tous en chœur, heureux de ce dénouement, et ils retournèrent rue de la Treille en grand charivari avant de revenir festoyer ici avec leurs ainés. Et depuis perdure cette tradition comme les autres dans ce petit quartier.

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Si cette histoire au lieu d’être vraie, avait été inventée et racontée par un vrai conteur, de bien plus belle manière que par votre serviteur, elle aurait pu faire un petit conte de noël. La morale en serait qu’il faut apprendre aux tout petits, que sur notre Mollard, perché si près des étoiles et du Père-Noël,

un simple sourire d'enfant

dure plus de cent ans

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Commentaires
C
C'est important, l'intergenerationnel, et chaque année avec mes élèves, nous allons chanter a la maison de retraite qui est toute proche...cela resserre les liens et tout le monde est ravi, parce que les anciens nous font des crêpes ce jour la.
T
C'est bien comme cela que je le voyais ; tu donnes, tu reçois, et cet échange, ce partage, c'est comme une étincelle qui passe de regards en regards et réchauffe les coeurs.
J
et je m'enquiers (j'voulais virer le T, j'ai tout fiché en l'air)Que voulez vous boire ? et Léa me répond...Oh tu sais moi je bois pas, mais aujourd'hui sers moi un p'tit martini...J'rajouterai de l'eau.<br /> C'est juste ces petites tranches de vie que j'aime et qui me donnent du plaisir...<br /> RASSURES TOI ! On ne leur offre pas que de l'eau, mais dans la limite raisonnable...Enfin fixée par le Mollard pas toujours en accord avec l' U.E. ;-)<br /> <br /> @ TiteZa : Ah non ! pas de larmes c'est que du bonheur.<br /> <br /> @ Tatydany : Je me répète mais l'esprit des communes libres en général et du Mollard en particulier n'est pas de se dévouer pour faire la charité. C'est selon notre devise faire le bien en s'amusant. Je traduis cela par s'amuser avec ceux qui n'ont plus l'occasion de le faire car notre société est devenue "bizzare". Je n'ai pas l'impression de donner, juste partager.C'est bien agréable et jamais une corvée.
J
@ la fée réglisse : Merci de ton passage<br /> <br /> @ Lotus : C'est pour cela que l'on fait du bénévolat on reçoit autant que l'on donne, nous ne faisons pas de cadeaux mais des échanges, sinon c'est inutile.<br /> <br /> @ Pirrot Bâton : Attends j'tessplique ;-). Une anecdote qui fait que j'aime faire partie du Mollard et de vivre cette authenticité : Lors d'un des derniers repas des anciens auquel Léa a participé ( elle était déjà centenaire)je servais l'apéro. Nathalie, sa nièce, l'accompagnait et poussait le fauteuil. Je me précipite, Léa questionne : "t'es l'fils à qui ?" Elle se plante de génération, on rectifie, et je menquiert
T
Le dernier Noël avec ma douce vieille Maman dans sa maison de retraite ! J'ai encore du mal à l'évoquer mais j'en profite pour rendre hommage au dévouement des "bénévoles" essayant de faire oublier, tant bien que mal, les disfonctionnements inévitables que l'on peut, hélas, déplorer même dans les meilleurs maisons. Se retrouver comme une petite pensionnaire, du jour au lendemain, soumise à des horaires insensés, à des menus imposés... malgré tout le dévouement du personnel, cela paraît insupportable à beaucoup de personnes âgées qui se murent dans une sorte d'autisme lorsqu'elles n'ont plus la force de "râler" et de protester.<br /> Ils sont si beaux, ces sourires illuminant ce jour de fête ! Bravo à toutes ces "belles âmes" ! On se retrouve tout requinqués rien qu'à te lire.
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