IL Y’A DES JOURS COMME CA
Pourtant ce matin tout allait bien. Vers 7H30 l’été était encore dans notre jardin joyeux et chaleureux.
A 8H00 je prends chez lui, Tintin notre mollardesque caviste, et nous allons faire quelques courses à Grenoble pour notre grand rendez vous du 14 juillet. Même pas de bouchon pour descendre …Du jamais vu ! La journée s’annonce belle.
Sauf que, en sortie de magasin, un monsieur se présente à nous : « Bonjour, contrôle sanitaire »…Il nous faut montrer notre carte, notre facture, expliquer comment nous gérons le froid dans mon break (j’ai les glacières qui vont bien…Heureusement !) A côté une camionnette avec une pub de plâtrier charge des produits frais pour un restaurant entre deux sacs de gravats !... Le monsieur continue à nous inspecter consciencieusement, nous félicite (presque étonné ?) de notre saine façon de « travailler » nous donne quelques conseils pour faire encore mieux la prochaine fois…Et se rue sur le fourgon plâtrier qui croyait être passé incognito. Nous démarrons bien soulagés sachant que les lois européennes sont tellement tordues qu’il est impossible, même lorsque l’on s’applique, d’être clean à 100 pour 100. Enfin heureusement pour nous, nombre de pros sont moins à cheval sur les respects d’hygiène et du coup notre bon contrôleur a trouvé un meilleur motif à son intervention…OUF ! Nous rentrons au Mollard.
Tournant le haut de la rue de la Treille, je freine brutalement, un homme gît en travers de la route, les bras en croix et ensanglanté. P’tain, marmonne Tintin c’est encore « la burette ! » effectivement c’est bien lui, fortement alcoolisé à 10H00 du matin, ce septuagénaire vient de tomber et ne peut se relever il est légèrement blessé et saigne au visage. Il n’y a pas vraiment de gravité mais il risque de se faire écraser, je mets les warnings, appelle le 112, explique au dispacheur l’état du monsieur, en lui précisant que l’homme est « conscient ». Par souci de sécurité le médecin me demande si je suis bien sûr qu’il réagit normalement, je demande en gueulent près du téléphone à la victime : « OH ! Jacky t’es pas mort ? » Et le toubib peut entendre clairement la réponse de son nouveau patient : « va t’faire enc… connard ! ». J’explique que venant de l’individu la réponse est bien normale voire même tout à fait habituelle. Mon interlocuteur m’envoie illico les pompiers….Nous n’avons hélas pas droit à cette belle démo de secourisme !
La journée se poursuit calmement. 17H00 je reprends la voiture, l’été n’est plus là
17H30, on dirait qu’il fait nuit.
Demain sera sans doute
UN AUTRE JOUR