DES BLOUSES BLANCHES AU TOP (suite)
SUITE DU BILLET PRECEDENT
L’incendie qui heureusement a été circonscrit très rapidement dans le local technique avant qu’il ne puisse se propager aux étages a causé des dégâts matériels importants sur la chaufferie et l’installation électrique.
Le bâtiment se trouve donc inopérationnel pour un temps à définir.
Apparemment après l’évacuation nocturne, l’organisation matinale pour gérer l’hygiène, les soins quotidiens et le replacement provisoire des sinistrés, hier après midi tout avait été prévu pour l’accueil des familles.
Une structure d’hébergement, sur disons un « moyen terme » dans divers ehpad du département, a été mise en place. Lorsque l’on est sensible au cruel manque de lits aux fermetures d’établissement et aux réductions de personnel qui sont nés des décisions politiques des gouvernements successifs aux idées variées mais s’accordant tous sur une économie aux frais du citoyen contribuable ayant cotisé une vie entière, On ne peut que louer la disponibilité et le savoir faire du personnel concerné pour atténuer les carences. A l’hôpital de Rives des lits ont été rajoutés dans des chambres trop petites ce qui (outre le fait d’être inconfortable, mais la situation est provisoire) ne va pas faciliter le travail des aides soignantes, infirmières et autres femmes de service. Ici certainement le personnel du long séjour va être affecté à renforcer les équipes habituelles. Mais à Vinay, Moirans et autres structures avoisinantes qui ont été également « bousculées » par cet afflux de résidents alors qu’en temps normal ils sont déjà surbookés et que des patients locaux poireautent sur les listes d’inscriptions, qui va venir suppléer aux efforts ?
Pourtant malgré tous ces tracas, les quelques pros affairées que j’ai rencontrées ce matin n’avaient qu’un leitmotiv en bouche : « Heureusement tout est arrivé avant la relève, une heure plus tard il n’y aurait eu que deux employées par étage ! Et puis à part cette pauvre Mme R. qui a été légèrement intoxiquée par les fumées nous n’avons pas eu de victimes, quelle chance ! » Elles semblent contentes et soulagées et pourtant elles courent ! Le personnel est réduit ce matin, sans doute à cause d’un repos bien mérité de celles et ceux qui ont passés deux jours quasi non stop. Les résidents du bâtiment qui ont hébergé les sinistrés ont repris leur vie quotidienne, Monique me raconte l’incident comme elle l’a perçu à travers son handicap, sans stress, je sens qu’elle a été accompagnée bien que n'étant pas dans le bâtiment sinistré ce n’était pas la priorité du moment. C’est l’heure du ménage mais aujourd’hui les couloirs sont déserts, toutefois d’une propreté irréprochable, une odeur inhabituelle de désinfectant genre odeur du « métavaccin » de mon enfance me chatouille l’odorat.
Seuls quelques vestiges du campement improvisé attendent au troisième étage la dernière mise en ordre ( faut dire qu'un des deux ascenceurs de ce bâtiment est aujourd'hui en panne... Quand le sort s'acharne !)
Un détail m’interpelle :
Rien n’est au hasard tout a été prévu pour que chaque chose retrouve sa place le matériel est trop indispensable pour être égaré.
Une seule inquiétude m’envahie : combien de temps cette rassurante structure d’accompagnement mise en place pour nos vieux jours va résister à l’égoïsme de notre société politico-financière ? Les acteurs actifs pourront ils à leur tour en bénéficier ? En attendant encore une fois pour eux,
MERCI !